Musique En Polynésie 38 années de passion et de partage

Musique En Polynésie     38 années de passion et de partage

Concert du Trio Makarenko

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Musique En Polynésie

  

 

pour pour poursuivre la vingtième de la Saison musicale

 

a invité en cette fin de mois d’octobre

 

le Trio MAKARENKO

 

Anne, Micha et Pierre Makarenko

 

Balalaïka, piano , Hautbois

 

 

Le Duo Anne au piano et Micha à la Balalaïka s’étaient déjà produits devant les publics polynésiens et les scolaires en 2003 et 2008.

Pour ce « Voyage à Saint-Petersbourg » titre du CD présenté pour sa sortie mondiale en avant première au Public Polynésien, est enrichi cette année de la présence de Pierre (le fils) 1er prix de Hautbois du CNMS de Paris, qui vient colorer et enrichir ces musiques traditionneles russes dont les MAKARENKOS mènent une « Croisade » universelle pour sa découverte et son partage .

Le public du Conservatoire Artistique de Polynésie française est, dès les premières mesures, tombé dans cette attractive force de partage et de mélancolie, de joie et tristesse, d’amour et de musicalité , qui mène jusqu’au terminus de Saint-Petersbourg , avec un sentiment de « déjà » ? Mais le Trio de coeur , en chœur, reprend et reprend et encore pour le plaisir de tous .

 

Nombreux sont ceux qui vont revenir ce soir à 17 heures à l’hôtel Le  Méridien de Punaauia.

Venez vous joindre à eux pour ce partage d’universalité et de bonheur musical.

 

 

 

 

 

 

Dimanche 27 octobre  2013 à 17 heures à l’Hôtel Le Méridien Tahiti

 

 

 

 

DU DUO… AU TRIO MAKARENKO

 

Anne et Micha se rencontrent en 1981 lors d'une répétition pour une tournée au Maroc. Ils jouent la romance russe « Je vous ai rencontrée » et ne se quittent plus!

            Le Duo Piano-Balalaïka engage une formidable croisade pour mieux faire connaître et aimer la balalaïka et la musique russe. Le duo est invité à donner de nombreux concerts  partout en France, à Paris (Gaveau, Châtelet, Pleyel, Cortot, Musée Jacquemart-André…), et à des festivals renommés (Besançon, Sceaux, Le Suquet, Vannes, la Puisaye,Tahiti, Île Maurice, La Réunion, Caraïbes, et Maroc, Suisse, Italie, Belgique, Espagne…). Anne et Micha Makarenko interviennent également dans des émissions à la radio et à la télévision, et lors de conférences sur l’histoire de la balalaïka. Très présents en Russie où ils ont joué à la salle Glinka de Moscou, à la Grande Philharmonie de Saint-Pétersbourg, à la télévision, la critique et le public les plébiscitent. Le Duo devient un Trio lorsque Pierre, leur fils, les rejoint en l’an 2000 à l’occasion du festival  du millenium à Louxor, organisé par France Clidat .

            Micha Makarenko est né à Paris de parents russes. Sa jeunesse est marquée par l'histoire familiale : son grand frère l'initie à la balalaïka, instrument qui est présent dans toutes les fêtes familiales et dans l'orchestre de son école. Il ouvre des classes de balalaïka aux conservatoires S. Rachmaninov et A. Scriabine, puis à l’Ecole Normale de Paris afin de développer la connaissance de cet instrument et de toute la famille des balalaïkas. Pédagogue il écrit la première Méthode de Balalaïka Classique française, préfacée par les éminents balalaïkistes virtuoses russes Alexandre Chalov et Andréï Gorbatchev. Micha Makarenko est dédicataire d’oeuvres de compositeurs contemporains français (Michel Merlet, Rémi Gousseau, Aurélien Dumont) qu’il a jouées en créations mondiales. Par ailleurs, il a fondé plusieurs ensembles d’instruments traditionnels russes qu’il dirige, « Kroujok » et « Skazki » et est l’auteur d’articles musicologiques et d’anthologies de chansons et romances russes.

            Anne Makarenko, née à Vienne (Autriche) de parents français, étudie à Berlin le piano avec Hans Rhode et la danse avec Tatiana Gsovsky qui l’initient à la musique et à la danse russes.  A douze ans, sous l’égide de Jean Martin, elle intègre le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Elle y obtient ses premiers prix de piano et de musique de chambre, auprès de Lélia Gousseau et de Jean Hubeau, puis entre au cycle de perfectionnement du CNSMDP où elle est admise 1ère nommée à l’unanimité. Elle remporte le Grand prix au concours international Viotti à Vercelli en Italie, est lauréate du concours de Sénigallia en Italie, et finaliste au concours International de Münich. Parallèlement, elle fait une Maîtrise de musicologie à la Sorbonne. Anne Makarenko joue en soliste de nombreuses années, mais passionnée de musique de chambre, elle préfère s’épanouir dans des formations des plus diverses.

 

            Pierre Makarenko, formé au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, obtient son diplôme de formation supérieure en hautbois en 2008 dans la classe de David Walter ainsi que celui de musique de chambre en quintette à vent avec mention très bien à l’unanimité, dans la classe de Jens Mc Manama. En mars 2007, il gagne un 3ème Prix au Concours International de Quintette à vent Henri Tomasi à Marseille et obtient le Prix de la SACEM au Concours International de hautbois de Ville-d’Avray. Pierre Makarenko est invité comme Hautbois solo dans de prestigieux orchestres : Orchestre Colonne, Orchestre de Chambre de Paris, Orchestre des Lauréats du Conservatoire, Ensemble Multilatéral, Orchestre National de Montpellier, Orchestre Pasdeloup, Orchestre des Régions Européennes… sous la direction de chefs tels que : E. Krivine, S. Billard, Sir J.L. Gardiner, C. Levacher, G. Bourgogne, D. My, P. Bernold, T. Ceccherini, S. Kuijken, K. Mazur, P. Boulez, S. Mälkki, J. Deroyer… Il a gravé plusieurs CDs dont « Cassandre » de Michael Jarrell avec l’ Ensemble InterContemporain

 

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Photo Florian Charreard

 

 

Le Programme :

 

Trio Makarenko

Piano-Balalaïka-Hautbois

Anne, Micha et Pierre Makarenko

 

 

  1. Joue, ma cornemuse Trad. Arrangement B. Troïanovski***
  2. Tourmente de neige de G. Sviridov. Arrangement E. Trostianski***
  3. Marche de Saint-Georges de P. Volochine**
  4. Je vous ai rencontrée de L. Malachkine. Arrangement M. Rojkov**
  5. Valse russe Trad. Arrangements V. Gorodovskaïa et A. Tikhonov***
  6. L’anneau de la Belle bien-aimée Trad. Arrangement A. Chalov**
  7. La lune brille Trad. Arrangement V. Andreïev***
  8. Steppe Trad. Arrangement A. Chalov***
  9. Improvisation et Csárdás Trad.**
  10. Sorbier Trad. Arrangement A. Chalov***

 

 

Entracte

 

 

  1. Oh, toi le bouleau Trad. Arrangement B. Troïanovski***
  2. Regardant les lacs bleus de L. Afanassiev. Arrangement E. Trostianski*** 
  3. Fantaisie « Les deux guitares » Trad. Arrangements A. Chalov et M. Makarenko*
  4. Vocalise N° 34 op. 14 de S. Rakhmaninov***
  5. Lana de M. Makarenko*
  6. Le rossignol de A. Aliabiev. Arrangement M. Rojkov***
  7. Kalinka de I. Larionov. Arrangements V. Gorodovskaïa et A. Tikhonov***
  8. Danse des sabres de A. Khatchatourian***

 

 

Adaptations et arrangements du Trio Makarenko

*** Trio ** Duo * Solo

 

 

Revue de presse :

 




« Pour Anne et Micha Makarenko de qui j’ai gardé un magnifique souvenir de leur interprétation musicale à bord du Danaé, qui m’a beaucoup impressionnée. Avec toutes mes amitiés. » 
Lord Yehudi Menuhin


 

« Dès les premières notes, le duo français a littéralement conquis le public tant par sa virtuosité que par son exécution inspirée et tout simplement par la sincérité et le charme qui émanaient de leurs personnes. L’existence d’un lien de parenté entre Mikhaïl Makarenko et le grand compositeur Scriabine ajoutait à l’intérêt de leur prestation. Les concerts donnés par le duo venu de France n’ont laissé personne indifférent. »
Eléna Atémieva, Le Messager de Pétérhov

 

« La grande surprise fut la présence sur le plateau d’Anne et Micha Makarenko. Elle est une pianiste d’une belle et discrète autorité. Quant à lui, c’est le maître incontesté de la balalaïka. Présentant avec infiniment d’humour son instrument et son programme, il a littéralement "époustouflé" son auditoire par les magies conjuguées d’une fabuleuse technique,

d’une subtile tendresse et d’un lyrisme typiquement slave. Ne faisant qu’un avec son épouse, il nous a offert un moment rare. »

Pierre-Petit, Le Figaro

 

« Vous m’avez donné l’envie de construire une balalaïka ! » 

Etienne Vatelot, Maître-luthier 

 

« L’écoute du public, son émotion proche des larmes témoignaient de la beauté de ces instants exceptionnels. »

Yves Bastide, L’Écho Républicain 

 

 

Le site du Trio Makarenko : http://www.triomakarenko.com

 

 

 

La Discographie :

 "Le Voyage à Saint-Pétersbourg"

 

Musique traditionnelle russe sortie juin 2013, en première à Tahiti

 

 

 

 

 

 

Tarifs pour les concerts:

 

           

Vendredi et Samedi

adhérent :                                                      3000 francs

Non adhérent :                                              4500 francs   

Jeunes et étudiants :                                    1000 francs

 

Renseignements ,réservations :

 

Adhérents :Colette Cartier au 42.47.54 ou  cartier@mail.pf

 

Non adhérents : billets en vente sur places

ou réservations auprès de  Yolande au 78 60 51

 

La billetterie est ouverte une heure avant les concerts.

 

 

 

 

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Pour les curieux , Micha Makarenko vous livre une petite histoire de la Balalaïka :

 

          Les skomorokhi (troubadours russes) qui se gaussaient des autorités et du clergé dans leurs couplets satiriques sont persécutés en 1648-49 par les oukases du Tsar Alexeï Ier Mikhaïlovitch, dit le Très-Doux, puis par les anathèmes du patriarche Joseph et surtout ceux de Nikon, dès 1652. Les instruments de musique sont confisqués et brûlés dans d’immenses autodafés. Amendes, bastonnades et exils s’abattent sur les musiciens. L’art des skomorokhi s’étiole ou se marginalise au fin fond des campagnes ou en lointaine et froide Sibérie ! Dépossédé de ses instruments de musique, le peuple russe, rusé, va en créer un, dérivé de la domra, aux origines mongolo-tatares. Celle-ci était fabriquée par d’habiles artisans, luthiers en devenir, pour les skomorokhi, musiciens professionnels ; la balalaïka, elle, sera construite et jouée d’abord en amateur par les moujiks. Le mot même procède des verbes russes balakat’, balagourit’, balabonit’, balamoutit’, boltat’, qui signifient bavarder, baliverner, babiller, plaisanter, cancaner. Instrument au nom pas sérieux, donc à ne pas prendre au sérieux par les autorités !

 

            La première mention écrite du mot balalaïka se trouve dans un mandat d’amener du 13 juin 1688, découvert en 1968, où les Streltsy gardant la Porte de Iaouza à Moscou, notifient que « deux moujiks, montés sur une télègue, chantaient en jouant de la balalaïka ». Autre mention, en l’an 1700, où un certain I. Pachkov battait à coup de balalaïka deux cochers ! Et, en 1714, de la main même de Pierre le Grand dénombrant et nommant dans son « Registre » 4 balalaïkistes qui jouait dans un orchestre de 200 musiciens, lors d’une mascarade de noces.



 


          Les balalaïkas, piriformes, hémisphériques, puis triangulaires, car plus faciles à construire, seront décrites ou représentées par de nombreux voyageurs, écrivains et peintres russes ou étrangers. En 1721, F. Bergholz nous décrit l’instrument et indique l’engouement que lui portent toutes les classes de la société russe du XVIIIe siècle. J. Stäelin, lui, écrit que la balalaïka est jouée par la « populace », mais aussi par les nobles, tel ce « jeune homme d’une famille de notables qui jouait les mélodies des arias italiennes récentes et chantait en s’accompagnant avec élégance sur cet instrument, et il ajoute : « …il n’est pas facile de trouver en Russie une maison où sur cet… instrument un jeune ouvrier ne joue pas ses bagatelles aux servantes. Cet instrument se vend dans toutes les boutiques, mais ce qui fait qu’il est aussi répandu, c’est qu’on peut le fabriquer soi-même. »


 

[Pouchkine (« Eugène Onéguine »), Gontcharov, Lermontov, Maïkov (« Elisseï »), Tourgueniev, Dostoïevski, Ostrovski, Tolstoï (« Guerre et Paix »), Tchekhov, plus tard Boulgakov (« Coeur de chien »), Chychkine sont les écrivains russes qui décrivent la balalaïka, son timbre, son jeu, son engouement.]

 

          Gogol écrira dans les « Âmes mortes » : «… une courge de Moldavie, une de ces calebasses dont on fait en Russie les balalaïkas, légers instruments à cordes, joie et orgueil des casse-coeurs de vingt ans qui les pincent doucement avec forces oeillades et sifflets à l’intention des belles filles à la gorge blanche, empressées à les écouter ».

 

          En 1762, F. Volkov invite un ensemble de balalaïkas à l’occasion des cérémonies du Couronnement de Catherine II la Grande. À la Cour, dans les maisons seigneuriales des hauts dignitaires, il est fréquent d’assister à des concerts où violon, balalaïka, flûte, trompette, jouent ensemble. C’est surtout dès le début du XIXe siècle que l’instrument est doté d’une troisième corde (chanterelle) en cuivre, les deux premières, en boyau, à l’unisson jouant le rôle de bourdon pour renforcer l’intensité sonore (mi, mi, la). Les frettes en boyau, au nombre de quatre, cinq ou plus, amovibles et réglables, graduent la touche, permettant ainsi de jouer des danses ou des chansonnettes simples et rapides dans les modes majeurs ou mineurs diatoniques. Le nombre des cordes varie de 2, 3 à 4, jouées plus souvent à main nue qu’avec un plectre permettant, ainsi, une palette d’attaque et d’expression plus riche.

          Le répertoire évolue cependant, grâce à des virtuoses-balalaïkistes professionnels dont le premier historiquement est le serf émancipé E. I. Khandochkine. Celui-ci, avant d’acquérir une balalaïka du célèbre luthier I. Batov, faite d’une planche en sapin enlevée à un vieux cercueil (sic), jouait sur un potiron dont l’intérieur était tapissé de cristal pilé, ce qui lui donnait¸ au dire de M. Pyliaïev, un son pur et argentin. Le manche était sans frette, permettant ainsi à ce violoniste émérite d’interpréter le premier Concerto pour balalaïka, composé par lui, mais dont la partition n’a pas été retrouvée, des mazurkas, valses, polonaises et variations de son cru sur des thèmes russes. Son jeu mettait dans une « rage musicale » des mélomanes aussi avertis que les princes G. Potemkine, N. Cheremetiev et S. Narychkine.



 

Le violoniste I. Iablotchkine fut l’élève de Khandochkine. D’autres excellents musiciens eurent leurs heures de gloire, tels M. Khrounov, V. Radivilov, N. Lavrov, A. Paskine, P. La-ki, P. Baïer, B. Pavlovski, D. Ouchkanov, etc. La balalaïka accompagne l’aria du meunier dans l’opéra-comique (le premier opéra russe, 1779 !) « Le meunier-sorcier fourbe et marieur » de Mikhaïl Sokolovski, sur un livret d’Aleksandr Ablessimov et un arrangement d’Evstigneï Fomine et dans l’opéra « Les Cochers au relais de poste », de ce dernier.

 

          Dans la période « préandreïevienne », la balalaïka reste néanmoins, de par la facture bien primitive de sa lutherie, un instrument « anti-musical », au regard d’instruments importés, russifiés et très vite en vogue tels la guitare et l’accordéon. Ainsi, l’éclipse des instruments du peuple russe s’opère-t-elle au milieu du siècle Romantique qui voit croître l’intérêt porté à la musique classique venue d’Europe et à la naissance de l’École nationale de musique russe. École dont le chef de file, Mikhaïl Glinka, aura beau dire : « Par les liens légitimes du mariage, je voudrais unir le chant populaire russe et la bonne fugue d’Occident », il n’en restera pas moins que la balalaïka « méprisée par tous, ne s‘entend plus guère que dans la pénombre des écuries et sous les portes cochères », et, devient, vers la fin du XIXe siècle, selon B. Babkine, un « objet d’archéologie musicale ». Quant à V. Savinov, constatant l’éclipse de tous les instruments traditionnels russes, il s’écriait ainsi, déjà à regret : « Rappelons-nous le temps, lors des fêtes, où sous la tonnelle, quand le coeur s’abandonne, ce n’est pas l’accordéon étranger qui jouait une chanson gaie, mais bien la balalaïka chantante russe, celle que l’on a faite soi-même. Oh, combien nos vieilles gens aimaient à danser avec elle ! Que de chansons ont pu être composées pour elle, cette « petite trois cordes », que de tendresse suave s’est épanchée de son briatsanié mélancolique adressée à la bien-aimée ! »

 

                 

 

          Un homme de génie, Vassili Vassilevitch Andreïev (1861-1918), habité par une passion quasi fanatique de restaurer et perfectionner la plupart des instruments russes, la famille complète des balalaïkas (du piccolo à la contrebasse), de jouer, composer et enseigner, mais aussi, créer, orchestrer et diriger l’Orchestre d’instruments traditionnels russes, sera appelé le « père de la balalaïka ». En Russie, en France, en de nombreux pays, l’oeuvre de trente ans d’Andreïev voit porter ses fruits.

 

À l’aube du IIIe millénaire, en apprenant à jouer, en construisant ou faisant construire, en jouant, composant, arrangeant, écrivant sur ou pour la balalaïka, en enseignant, enregistrant CD, DVD, films, vidéos, etc., en parlant autour de nous avec enthousiasme de cet instrument merveilleux, n’oublions jamais ce qu’Andreïev nous a apporté. Puissent nos concerts et ma Méthode de Balalaïka Classique, les instruments fabriqués par mon luthier parisien, Thomas Norwood, servir aussi sa cause et la faire progresser. Puisse la balalaïka être reconnue à sa juste valeur comme le furent en leur temps le violon, le piano, la guitare, la mandoline, ces instruments devenus si classiques, académiques et universels ! Puisse la musique, sous toutes ses formes et styles, être jouée avec qualité sur cet humble instrument. Il est par la beauté, la spécifité de sa facture, la richesse merveilleuse de son timbre, si russe, la prodigieuse multitude des procédés combinés de son jeu, un instrument captivant au devenir très prometteur. Il est d’un fort attrait par l’étendue et la variété de son répertoire, par les qualités évolutives de sa lutherie, le développement et l’épanouissement musical de l’interprète qu’il sait éveiller lors de son apprentissage et de son perfectionnement, tout autant que par les captivantes délices suscitées à son écoute !

 

« Je suis très content, dit le tsar Nicolas II à Andreïev, que grâce à votre talent, la balalaïka revienne au peuple et redevienne un instrument populaire. »

« Quel délice que ces balalaïkas ! Quel effet étonnant en orchestre ! C’est un instrument irremplaçable par son timbre », s’exclame Piotr Tchaïkovski à l’issu du concert du Cercle des Balalaïkistes.

« Je suis absolument surpris. Jamais je n’aurai pu attendre cela des balalaïkas. Les effets que vous pouvez en tirer sont étonnants. Il est déjà si difficile de créer des choses originales dans le domaine musical. Honneurs et compliments vous soient faits, Vassili Vassilevitch, vous avez apporté à la musique un nouvel élément. » Anton Rubinstein

Jules Massenet : « J’ai écouté avec un énorme intérêt le « Cercle des balalaïkistes russes » et j’ai été fasciné par leur talent et les effets musicaux qu’ils savent produire sur leurs instruments si pittoresques ! »

« L’orchestre russe est un événement éminent de notre époque. Seul un génie a pu créer à partir d’instruments aussi primitifs un tel ensemble musical parfait. » New-York Times

« Tu as réchauffé auprès de ton coeur généreux la balalaïka orpheline. Grâce à tes bons soins et ton amour, elle s’est muée en une beauté russe dont les charmes subjuguent le monde entier ! » Ainsi s’adressait Fiodor Chaliapine à son ami Vassili Andreïev, lors du jubilé de ses 30 ans d’activités musicales.

 

« J’ai toujours regardé l’avenir plutôt que le présent, vers le jour où la balalaïka serait un instrument universel, connu et aimé dans tous les pays. » Vassili Andreïev

 

 

                                                                                            Micha Makarenko, Balalaïkiste

 

 

 



27/10/2013
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